👙 Bikini business

Édition estivale #5

iArtisan est la premiĂšre newsletter française qui vous fait dĂ©couvrir l’innovation et les tendances dans l’Artisanat et le Commerce de proximitĂ©.

Chaque jeudi Ă  midi, 5 minutes de lecture passionnante pour ĂȘtre Ă  la pointe dans votre domaine.

Que vous soyez artisan, commerçant, salarié ou tout simplement explorateur de tendances, vous allez adorer !

Ensemble, connectons-nous au futur.

AU SOMMAIRE CETTE SEMAINE đŸ—žïž

đŸ‡ș🇾 Taxes douaniĂšres : les bouteilles trinquent

đŸ—łïž Votre voix compte ! RĂ©sultats du sondage de jeudi dernier

🌳 Le bĂątiment du futur

👙 Le bikini, bombe atomique de la mode

TAXES DOUANIÈRES : LES BOUTEILLES TRINQUENT đŸ‡ș🇾

Depuis minuit, ce 7 aoĂ»t 2025, Washington impose un tarif douanier de 15 % sur la majoritĂ© des biens importĂ©s depuis l’UE. Pour les entreprises françaises, cette mesure s’annonce comme un coup dur, notamment pour les secteurs du vin et des spiritueux.

ConcrĂštement, cela signifie une hausse immĂ©diate des coĂ»ts Ă  l’entrĂ©e du marchĂ© amĂ©ricain, au dĂ©triment de la compĂ©titivitĂ© française.

En 2024, les exportations europĂ©ennes de vins et spiritueux vers les États-Unis reprĂ©sentaient plus de 8,9 Mds € dont prĂšs de 60 % en provenance de France.

Cette dĂ©pendance rend le secteur particuliĂšrement vulnĂ©rable : les appellations comme Bordeaux, Champagne ou Cognac pourraient voir leur position fragilisĂ©e, tant en restauration haut de gamme qu’en distribution de dĂ©tail. La filiĂšre redoute une baisse des volumes, une compression des marges ou un report des hausses tarifaires sur les prix Ă  la consommation, accentuant la pression concurrentielle face aux vins du Nouveau Monde, amĂ©ricains en premier lieu.

La FĂ©dĂ©ration des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS) estime qu’entre la hausse des droits de douane Ă  15 % et la variation de taux de change estimĂ©e Ă  15%, les prix des produits français pourraient grimper de 30 % aux États-Unis. 

Une envolĂ©e tarifaire qui, selon la FĂ©dĂ©ration, se traduirait par une baisse de l’ordre de 25 % des volumes exportĂ©s vers ce marchĂ© clĂ©, premier client du secteur Ă  l’international.

Face Ă  cette nouvelle donne, nombre d’exportateurs vont devoir rĂ©viser leurs prix, rechercher de nouveaux marchĂ©s, ou accroĂźtre leur valeur ajoutĂ©e pour tenter d’encaisser le choc.

Petite lueur d’espoir cependant, les nĂ©gociations entre Bruxelles et Washington se poursuivent. La voie diplomatique n’est pas close — et les filiĂšres françaises, en premiĂšre ligne, espĂšrent encore des ajustements tarifaires dans les mois Ă  venir.

Ne perdons pas espoir et soutenons, Ă  notre Ă©chelle, la filiĂšre ! SANTÉ đŸ·

VOTRE VOIX COMPTE ! RÉSULTATS DU SONDAGE DE JEUDI DERNIER đŸ—łïž

Vous avez Ă©tĂ© 342 lectrices et lecteurs Ă  donner votre avis sur la rĂ©forme envisagĂ©e par le Gouvernement : « Faut-il modifier les conditions d’accĂšs Ă  la rupture conventionnelle ? »

✅ Non, c’est un bon outil, souple et Ă©quilibrĂ© : 41.2%

⚠ Oui, le dispositif est trop souvent dĂ©tournĂ© : 38.3%

đŸ§© Pourquoi pas, mais avec une alternative Ă©quivalente : 16.1%

❓ Je ne suis pas suffisamment informĂ©(e) : 4.4%

———

👉 Ce sondage rĂ©vĂšle une division marquĂ©e : les dĂ©fenseurs de la rupture conventionnelle sont au coude-Ă -coude avec celles et ceux qui en dĂ©noncent l’usage actuel.
👉 Un dĂ©bat de fond sur la maniĂšre dont se terminent les relations de travail s’impose.

Pour l’U2P (l’Organisation Patronale qui reprĂ©sente 3,4M de TPE/PME françaises), un Ă©quilibre est possible : conserver la rupture conventionnelle car elle a permis un vĂ©ritable apaisement juridique et social, mais en encadrant davantage ses modalitĂ©s.

Merci pour votre participation 🙏

L’ACTU COCORICO 🐓 

LE BATIMENT DU FUTUR đŸŒł

Responsable de 20 % des Ă©missions mondiales de gaz Ă  effet de serre via la production d’acier, de ciment et d’aluminium, l’industrie du bĂątiment fait face Ă  une double crise, Ă©cologique et d’approvisionnement. 

Voici Woodoo, une société fondée en 2016 à Paris pour répondre à ces enjeux avec une solution radicale : un bois modifié aux propriétés mécaniques comparables à celles du métal, mais avec un impact carbone fortement réduit.

La technologie dĂ©veloppĂ©e par Woodoo, appelĂ©e STACK, repose sur le retrait de la lignine, Ă©lĂ©ment naturellement prĂ©sent dans le bois mais source de faiblesse structurelle. 

En remplaçant cet espace par des bio-rĂ©sines, la sociĂ©tĂ© a dĂ©veloppĂ© un matĂ©riau composite lĂ©ger, rĂ©sistant, ignifuge, et surtout carbone net-nĂ©gatif. Ce bois "augmentĂ©" permet l’usage d’essences peu nobles, malades ou mortes, rĂ©duisant la pression sur les forĂȘts et donnant une seconde vie Ă  des ressources jusque-lĂ  inutilisables.

Avec un coĂ»t infĂ©rieur Ă  celui de l’acier (15 fois moins cher) et une empreinte carbone 92 % infĂ©rieure Ă  celle de l’aluminium de construction, Woodoo vise Ă  rĂ©volutionner une industrie en pleine Ă©volution.

La start-up a rĂ©cemment signĂ© un contrat de 32 M€ avec Bouygues Construction pour fournir plus de 10 000 mÂł de matĂ©riaux qui serviront Ă  construire des  centres de donnĂ©es bas carbone.

Elle a par ailleurs levĂ© prĂšs de 31 M$ de financements depuis sa crĂ©ation. L’entreprise cible le marchĂ© mondial du bĂątiment estimĂ© Ă  plus de 1 000 Mds $, tout en visant la capture de 10 gigatonnes de CO₂ par an.

DĂ©couvrez en 1 min  comment Woodoo transforme des essences feuillues sous-valorisĂ©es en un matĂ©riau composite rĂ©volutionnaire. C’est fascinant ! 👇

Repenser la matiĂšre, pas les ambitions.

LA MINUTE CULTURE 🎧 

LE BIKINI, BOMBE ATOMIQUE DE LA MODE 👙

En 1946, Louis RĂ©ard, ingĂ©nieur français devenu commerçant, imagine le bikini : un maillot rĂ©duit Ă  l’essentiel, jugĂ© trop osĂ© pour l’époque.

Interdit sur les plages, censuré au cinéma, il choque
 avant de conquérir le monde.

Son nom provient de l’atoll de Bikini dans les Ăźles Marshall, peuplĂ© de 150 habitants dĂ©placĂ©s de force, devenu le théùtre de l’opĂ©ration Crossroads en 1946, une sĂ©rie d’essais nuclĂ©aires destinĂ©s Ă  dĂ©montrer la puissance atomique amĂ©ricaine.

DerriĂšre ces quelques bouts de tissu, c’est un immense marchĂ© qui se dessine.

Le bikini, aujourd’hui star des ventes estivales, pĂšse prĂšs d’un milliard de dollars par an Ă  l’échelle mondiale. VĂ©ritable alliĂ© des commerçants, il rĂšgne sur les vitrines, les rĂ©seaux sociaux et les plages.

Mais le bikini est bien plus qu’un accessoire de mode. Il interroge notre rapport au corps, Ă  la pudeur, aux normes. Symbole de libertĂ© pour les unes, injonction au corps parfait pour les autres, il expose autant les silhouettes que les contradictions de notre sociĂ©tĂ©.

Entre marketing, provocation et tradition, le bikini continue de faire parler. Léger en apparence, lourd de sens
 et toujours trÚs rentable.

DĂ©couvrez cet affriolant podcast de France Culture, une heure d’histoire du corps et de marketing bien ficelĂ©e (Cliquez sur l’image ci-dessous - AccĂšs gratuit)👇

💝

C’est tout pour aujourd’hui !

Merci pour votre confiance, Ă  jeudi prochain :)

La rédaction

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