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Rompre avec le passé ⚡
Édition estivale #4
Chaque jeudi à midi, 5 minutes de lecture passionnante pour être à la pointe dans votre domaine.
Que vous soyez artisan, commerçant, ou tout simplement explorateur de tendances, vous allez adorer !
Ensemble, connectons-nous au futur.

Cet été, iArtisan adopte un format allégé : une formule idéale à emporter partout, à savourer les pieds dans l’eau, pour rester inspiré, même en vacances. Profitez bien ☀️
AU SOMMAIRE CETTE SEMAINE 🗞️
🇫🇷 Faut-il vraiment en finir avec la rupture conventionnelle ?
🐓 Les poulardes de Culoiseau : le goût du vrai, élevé à l’ancienne
🌔 L’IA menace-t-elle la création sous toutes ses formes ?
FAUT-IL VRAIMENT EN FINIR AVEC LA RUPTURE CONVENTIONNELLE ? 🇫🇷
Instaurée en 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy et portée par Xavier Bertrand, alors Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité (Gouvernement Fillon), la rupture conventionnelle permet à un employeur et à un salarié en CDI de négocier conjointement les modalités de fin du contrat de travail.
Conçu à l’origine pour rassurer les employeurs réticents à embaucher en CDI, ce dispositif a depuis connu un succès massif mais interpelle le Gouvernement dans le contexte budgétaire actuel.
Une explosion du recours à la rupture conventionnelle qui inquiète l’exécutif
Selon les derniers chiffres publiés, le nombre de ruptures conventionnelles atteint des sommets historiques : en 2024, on comptabilisait 515 000 ruptures dans le secteur privé (hors agriculture et particuliers employeurs) sur 4M de salariés ayant quitté leur entreprise (démissions + licenciements + RC).
⚠️ Une augmentation de 17% par rapport à la période pré-Covid (2019).

Source : Dares - Mouvement de main-d'œuvre
Si la Ministre du Travail, Catherine Vautrin, reconnaît que les ruptures conventionnelles ont apaisé les relations de travail, le dispositif représente à l’heure actuelle 25 % des indemnisations chômages.
Environ 75 % des salariés concernés par ce dispositif bénéficient ensuite d'une indemnisation par France Travail. Selon l’Unédic, cette catégorie représente 20 % des nouvelles ouvertures de droits au chômage.
Vers une réforme incertaine et controversée
Le Gouvernement n’a pas encore avancé d’estimation chiffrée des économies attendues, mais la question figurera parmi les points-clés de la lettre de cadrage sur l’assurance chômage, qui doit être adressée début août aux partenaires sociaux, appelés à négocier à la rentrée autour d’un objectif global d’économies à réaliser.
Reste à savoir si la suppression – ou la refonte – de la rupture conventionnelle permettra réellement de freiner les dérives sans fragiliser davantage le marché du travail.
Car derrière les intentions budgétaires, l’incertitude persiste quant aux effets réels sur l’emploi et les finances publiques.
Réforme en vue…mais vision floue. Jusqu’ici en tout cas.
[ SONDAGE ]
Votre avis compte !Selon vous, faut-il modifier les conditions d'accès à la rupture conventionnelle ? |
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L’ACTU COCORICO 🐓
iARTISAN x COLLÈGE CULINAIRE DE FRANCE, UNE ALLIANCE DE PASSIONNÉS 💞
Chaque dernier jeudi du mois, nous mettons à l’honneur un artisan membre du Collège Culinaire de France, choisi pour l’originalité et l’innovation de son approche gastronomique.
Fondé en 2011 par une quinzaine de Grands Chefs (Bocuse, Ducasse, Troisgros, Robuchon, Blanc, Savoy, Alléno, Pic, Marx, Dutournier…), le Collège Culinaire de France est un mouvement associatif indépendant qui rassemble plus de 3 000 artisans engagés à travers tout le pays.
Un partenariat éditorial pour mettre en lumière celles et ceux qui font rayonner la gastronomie artisanale à travers la France ! 🍽️🇫🇷

© Les Poulardes de Culoiseau
LES POULARDES DE CULOISEAU, LE GOÛT DU VRAI, ÉLEVÉ À L’ANCIENNE
Nichée au cœur du Perche, la ferme familiale de Culoiseau élève depuis près d’un siècle une volaille d’exception : la poularde.
Emblème d’un saoir-faire artisanal, cette beauté rousse et dodue, au plumage soyeux et à la chair fondante, est devenue une star des cuisines étoilées parisiennes. Alain Ducasse, Pierre Gagnaire (Taillevent), David Bizet (Le Peninsula) ou encore Julien Dumas (Le Pergolèse) s’arrachent ce joyau gustatif, élevé avec patience et exigence pendant 21 semaines — soit presque le double d’un poulet label classique.
Leur secret ? Du temps, une alimentation maison à base de céréales locales, et un environnement contrôlé, à l’abri du stress et des intempéries. Dès la 14e semaine, les futures poulardes sont sélectionnées à la main pour garantir la meilleure qualité de chair.
Avec 10 000 volailles par an et un élevage bovin en projet, Culoiseau incarne l’élégance paysanne, patiente et authentique.
Et si le vrai luxe, c’était le temps ?
[ LE PODCAST ]
Le Collège Culinaire de France produit De la terre à l’assiette, un podcast qui met en valeur les femmes et les hommes de métier qui vivent leur passion au service d’une cause quotidienne, celle du bien manger pour tous et d’une gastronomie humaniste, plus juste et plus respectueuse de la planète source qui nous fait vivre.
Découvrez l’interview de Bénédicte Poisot des Poulardes de Culoiseau (cf article précédent) qui y livre un témoignage sincère et sans détour, au micro de Christian Regouby.
25 minutes délicieuses sur un élevage artisanal, respectueux du vivant et tourné vers l’avenir 👇
L’IA MENACE-T-ELLE LA CRÉATION SOUS TOUTES SES FORMES ? 🌔
L’intelligence artificielle générative s’invite désormais partout, soulevant autant d’enthousiasme que d’inquiétudes.
Dernier exemple en date : la bande-annonce ultra réaliste d’un film conçue intégralement à l’aide d’outils d’IA par le réalisateur indépendant américain Kavan Cardoza, alias Kavan The Kid.

© Kavan the Kid - Untold – The Immortal Blades Saga
Ce projet, dévoilé début juillet 2025 et largement relayé sur les réseaux sociaux, ravive le débat autour de l’avenir du cinéma et de la place de l’humain dans la création artistique.
Si ces technologies ouvrent des perspectives inédites, notamment pour les créateurs indépendants aux moyens limités, elles soulèvent aussi de nombreuses interrogations juridiques et éthiques.
Aujourd’hui, les œuvres générées par IA ne peuvent pas prétendre à une protection par le droit d’auteur, en France comme aux États-Unis, en l’absence d’une intervention humaine identifiable.
Par ailleurs, l'entraînement des modèles sur des contenus protégés — souvent sans l'accord des artistes — expose les créateurs à des risques de poursuites pour contrefaçon.
Ce flou réglementaire est d’autant plus problématique que les frontières entre inspiration, plagiat et innovation deviennent difficiles à tracer. Dans la publicité, sur les réseaux sociaux ou les sites web, le même dilemme s’impose : peut-on parler de création quand l’outil se nourrit du travail d’autrui ?
Pour beaucoup d’artistes, le sentiment d’être dépossédés de leur œuvre sans reconnaissance ni rémunération alimente une frustration croissante.
Reste à savoir si l’IA saura un jour transcender l’imitation pour accéder à une forme de créativité véritablement originale.
📺 En attendant, découvrez cette bande-annonce bluffante, tout droit sortie de l’univers Star Wars, et faites-vous votre propre avis en 2 min 20 👇
💝
Et voici pour aujourd’hui, merci pour votre confiance :)
À jeudi prochain,
La rédaction
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