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À la croisée des chemins 🩷

Édition estivale #7

iArtisan est la première newsletter française qui vous fait découvrir l’innovation et les tendances dans l’Artisanat et le Commerce de proximité.

Chaque jeudi à midi, 5 minutes de lecture passionnante pour être à la pointe dans votre domaine.

Que vous soyez artisan, commerçant, salarié ou tout simplement explorateur de tendances, vous allez adorer !

Ensemble, connectons-nous au futur.

AU SOMMAIRE CETTE SEMAINE 🗞️

🇫🇷 La filière du recyclage textile à la croisée des chemins

🗳️ Réforme de la facturation électronique : votre avis compte !

💝 Le rêve d’une vie : racheter un château, le restaurer et le transmettre

LA FILIÈRE DU RECYCLAGE TEXTILE À LA CROISÉE DES CHEMINS 🇫🇷

En 2024, 289 000 tonnes de déchets textiles ont été collectées en France (+7 % vs 2023).

D’après Refashion, l’organisme mandaté par l’État pour accompagner l’industrie vers une économie circulaire, 60 % des textiles triés trouvent preneur en friperies dont 90 % prennent le chemin de l’export, en grande partie vers l’Afrique.

Derrière ces chiffres, un mécanisme qui s’essouffle.

Autrefois dominée par les collecteurs solidaires, la filière du réemploi voit aujourd’hui son modèle bouleversé par l'explosion de la production de vêtements, la hausse des coûts de transport, l’essor des plateformes de seconde main comme Vinted qui captent la part la plus rentable du marché.

L’onde de choc de l’ultra fast-fashion

À cette fragilisation s’ajoute le rouleau compresseur des géants chinois comme Shein ou Temu qui inondent le monde (et notamment l’Afrique) de vêtements neufs à bas prix, souvent de piètre qualité, qui terminent rapidement dans les bornes de collecte et saturent encore davantage la filière.

Sur les marchés africains, ces produits bradés réduisent la demande pour les fripes européennes.

Résultat : un système de réemploi au bord de l’étouffement.

Deux visions qui s’affrontent

D’un côté, la filière de la collecte et du tri qui emploie près de 3 000 personnes en France (Le Relais, Emmaüs, le Secours Catholique…). Pour elle, la priorité est claire : il faut renforcer le principe du « pollueur-payeur » et obtenir davantage de financements publics afin d’absorber les volumes croissants de textiles invendables et préserver les emplois.

De l’autre côté, l’organisme Refashion, qui estime que la filière actuelle est structurellement au bord du gouffre. Plutôt que de multiplier les subventions, un changement de cap s’impose : réduire les exportations massives, coûteuses et peu écologiques, et investir dans des capacités de recyclage en France et en Europe.

L’État tranche … et après ?

Le 14 août 2025, la Ministre de la Transition Écologique, Agnès Pannier-Runacher, a officialisé la hausse de l’éco-contribution textile, la redevance financière payée par les metteurs sur le marché de produits textiles (marques, distributeurs, importateurs).

Concrètement, la tonne collectée et triée passe de 156 € à 223 € (+43 %), soit un total 49 M€ de soutien attendu en 2025.

Une décision qui offre du répit aux collecteurs mais qui peine à répondre à la question de fond : faut-il perfuser coûte que coûte une filière fragilisée, ou admettre qu’elle ne pourra survivre sans une refonte en profondeur du modèle ?

Le recyclage textile, un modèle à réinventer ♻️.

[ VOTRE AVIS COMPTE ]

RÉFORME DE LA FACTURATION ÉLECTRONIQUE

La Loi de finances 2024 impose aux TPE/PME d’être en mesure de recevoir des factures électroniques dès septembre 2026 et d’en émettre à partir de septembre 2027.

Afin de mieux comprendre vos appréhensions face à cette transition cruciale, nous vous proposons de répondre à cette enquête 👇

Combien de temps passez-vous chaque semaine à gérer vos factures (classement, paiement, recherche…) ?

Connexion ou S'abonner pour participer aux sondages.

LA MINUTE CULTURE 📺 

LE REVE D'UNE VIE : RACHETER UN CHATEAU, LE RESTAURER ET LE TRANSMETTRE 💝

À 39 ans, Antoni Calmon vit une véritable lune de miel avec son château acquis il y a trois ans et qu’il restaure depuis avec constance et passion.

Majestueusement campé au cœur du village de Dampierre dans l’Aube, le Château de Dampierre, style XVIᵉ et XVIIᵉ siècle, déploie ses élégantes tourelles dans un décor où le patrimoine dialogue avec l’artisanat d’exception.

La grille monumentale a retrouvé son éclat grâce aux ferronniers et doreurs, tandis que le châtelet s’est paré de vitraux aux losanges verts, de façades ravivées et de cheminées consolidées par de talentueux tailleurs de pierres.

Dans le parc, paysagistes et jardiniers ont redessiné les perspectives, redonné vie au miroir d’eau et installé un pont léger façon Eiffel. Les pavillons, réinventés dans un esprit cottage chic, allient papiers peints anglais, boiseries en chêne et treillages XVIIIᵉ autour d’un jardin de curé soigneusement recréé.

Même les écuries s’offrent un luxe discret : pavés de grès, sellerie sur mesure, douche raffinée et évier en marbre des Pyrénées, autant de détails qui élèvent le quotidien au rang d’art de vivre.

Pour saisir l’ampleur de cette métamorphose, plongez dans ce génialissime documentaire So Château qui offre un regard unique sur l’art de la restauration mais aussi de la transmission (Accès gratuit👇).

© So Châteaux / Château de Dampierre

💝

C’est tout pour aujourd’hui !

Merci pour votre confiance, à jeudi prochain :)

La rédaction

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